En 1986 à New York, lorsqu'un écrivain sur le déclin et son épouse qui commence à publier se séparent, leurs deux jeunes fils, perturbés par la garde alternée entre deux maisons, commettent des actes irrationnels et tentent de choisir leur camp...
N.B. : Les références, gaffes et anecdotes migreront progressivement dans cette rubrique.
LES SCÈNES DÉCRYPTÉES DANS «LES BERKMAN SE SÉPARENT»
Après s'être disputé avec sa femme (Laura Linney) en présence de leurs deux fils, Bernard (Jeff Daniels) tente d'attraper le chat qui s'est échappé. Victime d'un soudain problème cardiaque, il tombe dans la rue. Avant que les secouristes ne poussent sa civière dans l'ambulance, il appelle Joan auprès de lui d'un signe de la main. Il lisse ses lèvres avec l'ongle de son pouce gauche et déclare :
BernardDégueulasse ! Joan Quoi ? BernardEspèce de putain. Tu te rappelles pas ? Joan Tu me traites de putain ? Bernard Non, tu te rappelles pas de la dernière phrase du film «À BOUT DE SOUFFLE», où Belmondo traite Seberg de putain.> (En refaisant le geste sur sa bouche)Dégueulasse ! On l'a vu au Talia (?) avec Lady Styll (?). Je t'avais pris un tarif moins de seize ans, tu étais enceinte de Walt. Joan Oui, de six semaines. Bernard Oui mais je t'avais pris un billet de moins de seize ans. Tu m'as dit que tu n'aimais pas Godard, que tu trouvais que le montage était...
Mais il ne peut pas terminer sa phrase car un ambulancier le charge dans son véhicule.
Dans l'incontournable «À BOUT DE SOUFFLE» de Jean-Luc Godard, le jeune voyou, sous les traits de Jean-Paul Belmondo, a le geste machinal de se lisser les lèvres avec l'ongle de son pouce droit.
À la fin, abattu par la police en pleine rue, il s'effondre sur le pavé parisien et, à sa petite amie américaine, incarnée par Jean Seberg, qui l'a trahi, il prononce dans un dernier souffle : « Tu es vraiment dégueulasse. ».