À quinze ans, Alberto
(Thomas Langmann) a quitté la maison parentale à Rome. Par tradition familiale, son père
(Nino Manfredi) lui a alors réclamé le montant des factures nécessaires pour l'élever !... Quinze ans plus tard, Alberto Capuano
(Sergio Castellitto) vit à Paris avec son épouse Juliette
(Eugenia Marruzzo). Celle-ci étant sur le point d'accoucher, Alberto – sans emploi ni argent – a atteint la date limite pour rembourser les 30.250.000 lires réclamées. Il se précipite dans le premier train pour la capitale italienne, sans ticket. Par chance, le contrôleur est Giuseppe
(Marco Messeri), son ancien entraîneur de football, qui lui offre le voyage et quelques billets. Alberto entreprend alors de récolter tout ce qu'il peut, volant le serveur du bar-roulant
(Stephane Boyenval), vidant le sac de sa complaisante ancienne petite amie Clara
(Marie Trintignant), piquant une pièce à un clochard
(Dominique Chevalier), détroussant les voyageurs endormis avec la complicité inattendue d'une fillette
(Sayuli Nishioka), recevant d'un homme d'affaire endetté
(Michel Aumont) tout ce qui lui reste, et touchant une grosse liasse de billets en faisant l'amour à une jolie jeune femme
(Sandra Extercatte) sous l'œil coquin du trop vieux mari
(François Maisongrosse). Fou de joie d'avoir rassemblé le montant de sa dette, Alberto passe par le toit pour demander au conducteur du train
(Dominique Pinon) d'accélérer... et éparpille sur la voie tout son butin. Il tente alors en vain de s'emparer du diamant collé sur la dent d'un voyageur noir
(Dennis Goldson), puis se retrouve dans un wagon mortuaire. Là, une baronne agonisante
(Jeanne Moreau), prête à se faire momifier par un embaumeur
(Luc Alexander), lui conseille dans un dernier soupir de se rendre dans le dernier wagon. Il y découvre tous ses ancêtres qui, depuis la nuit des temps, continuent de régler leurs comptes !... Habillé du costume offert dans le train par son défunt grand-père Omero
(Nanni Tamma), Alberto retrouve à Rome son père Italo devenu chauffeur de taxi. Prenant le volant, le fils explique au père qu'il ne remboursera pas, car leurs aïeuls eux-mêmes n'ont pas fini de se payer... Lorsqu'ils arrivent à la maternité à Paris, le compteur affiche 30.250.000 lires... Enthousiaste, Alberto va voir sa femme puis son bébé, à qui il offre un hochet... sans oublier de conserver l'étiquette du prix !...
Prenez garde, petits et grands, que vos parents ne s'inspirent de ce conte surréaliste !...